Dans votre cercle social de running, vous avez certainement quelqu'un qui ne court que sur de courtes distances et qui n'a jamais couru de marathon. Mais il y a aussi peut-être quelqu'un qui ne prépare que des longues distances. Et nous voilà face à un dilemme cornélien : coureur de fond, de demi-fond ou de courte distance. Que choisir ?
Il ne s'agit pas de savoir si une option est meilleure que l'autre car il n'y a pas de hiérarchie. Toutefois, chez RUNNEA nous essayons de répondre à la question de savoir si nous sommes plutôt préparés pour courir de courtes ou de longues distances avec nos chaussures de running. Voici toutes les clés, restez avec nous !
"Chez le coureur amateur, le choix entre les courtes et les longues distances peut dépendre davantage du temps disponible pour l'entrainement que de la condition du coureur. Parfois, le nombre de jours d'entrainement et le temps nous limitent, et nous obligent à nous concentrer sur des courses plus courtes", explique Iker Muñoz, directeur sportif de RUNNEA.
S'il n'y a pas de contraintes de temps, les principales variables qui entrent en jeu dépendent de l'expérience du coureur, sa capacité physique et technique. La recherche de nouvelles motivations et de nouveaux défis pour continuer à progresser à chaque entrainement jouent aussi un rôle important. "Toutefois, en fonction de notre génétique, de notre expérience, de notre âge et de nos performances, nous pouvons avoir de meilleurs résultats dans certaines épreuves ou plutôt que dans d'autres", explique Muñoz.
Le plus important est de s'entraîner en toute tranquillité, avec les conseils d'un expert et un plan d'entrainement individualisé. En revanche, lorsqu'il s'agit de choisir le type de distance, la recommandation générale est de commencer à courir des distances plus courtes que son objectif, travailler la vitesse, sans être obsédé par le volume de kilomètres, et de progresser tranquillement. Une fois que nous avons atteint une bonne performance, nous pouvons envisager de passer à d'autres distances.
Il est important d'envisager notre vie sportive avec du recul, même si nous sommes amateurs, pour éviter d'épuiser nos objectifs en peu de temps.
Nous avons profité pour série de questions au directeur sportif de RUNNEA. Les réponses peuvent nous aider à résoudre les doutes d'entrainement qui surgissent lorsque nous allons courir.
Quand faut-il travailler la vitesse et la distance ?
Pour partir sur de bonnes bases, la distance et la vitesse sont toutes deux nécessaires pour suivre une progression conforme à vos objectifs. "On pense parfois qu'un volume plus important de kilomètres va nous faire progresser, mais si ce volume de travail élevé n'est pas associé à des séances de forte intensité (la vitesse), on ne pourra pas progresser. Il est donc très important de savoir et de pouvoir courir vite, même si notre objectif est de terminer un ultra-marathon. Les séances d'intensité ne sont pas négociables et devraient faire partie de tout programme de travail", affirme Iker Muñoz, docteur en sciences de l'activité physique et du sport.
Mais le volume de travail est aussi l'un des éléments clés de tout plan d'entrainement, quel que soit le niveau du coureur. Or, il ne faut pas oublier l'intensité de cet entrainement spécifique, car c'est là que la frontière entre le succès et l'échec est très mince.
Peut-on savoir s'il est préférable de courir plus vite ou plus longtemps ?
Nous devons partir du principe que les deux variables sont liées et nécessaires. Alors, dans votre plan d'entrainement vous trouverez des moments spécifiques pour augmenter le temps ou la vitesse de course, respectivement. Toutefois, vous ne pouvez pas dire que l'un est meilleur que l'autre, surtout si nous avons à l'esprit de battre les records personnels.
Pourquoi faut-il courir de courtes distances pour affronter de longues distances ?
La réponse est claire : de cette façon, nous ferons en sorte que notre corps assimile et s'adapte aux changements et aux exigences des entrainements quotidiens. Cette étape nous aidera à développer notre physique pour des intensités similaires à celles de la compétition.
"Si je veux améliorer ma vitesse moyenne sur un marathon, je devrai m'entraîner à des intensités élevées pour obtenir de meilleures performances. Je dois donc travailler à des rythmes proches ou supérieurs de ceux de la compétition. C'est plus facile si je m'entraîne à de fortes intensités sur des courtes distances", explique Iker Muñoz.
Combien de kilomètres par semaine est-il recommandé de courir sur de courtes ou de longues distances ?
Parfois, surtout chez le coureur amateur, atteindre un certain nombre de kilomètres ne signifie rien de plus qu'un chiffre. "À ce stade, il est plus intéressant de parler du temps de travail hebdomadaire, car les kilomètres sont relatifs au niveau de chaque coureur. Par exemple, pour une course de 10 km, on peut parler d'un minimum de 4 heures par semaine pour se préparer au minimum à la distance avec un objectif de performance", dit notre coach RUNNEA.
Cependant, il ne faut pas perdre de vue que les compétitions de longue distance requièrent une plus grande exigence avec un nombre minimum de joursparsemaine, et aussi avec un nombre minimum d'heures de travail hebdomadaire.
Quelles sont les prémisses de base pour devenir un coureur de fond de longue distance ?
"L'entraînement, sans aucun doute, et la patience", dit Iker Muñoz. Par exemple, la participation à des courses d'ultra-distance exige beaucoup de travail pendant plusieurs années. "C'est pourquoi se lancer dans des défis sportifs de plus de 4 ou 6 heures sans une base d'entrainement solide et consolidée signifie que l'augmentation de la charge de travail est si importante que, dans de nombreux cas, le corps va limiter l'athlète, soit par une blessure, soit par le surentraînement", ajoute Muñoz.
Il est nécessaire que tous ceux qui décident de se lancer dans la course d'ultra-distance tiennent compte de leur expérience antérieure. En outre, il va de soi que le running exige un grand dévouement en termes de temps d'entrainement.
Dans les entraînements de longue distance, est-il préférable de courir en fonction du temps plutôt que de la distance ?
À ce stade, nous devons partir du principe que la distance est un paramètre très relatif. "Je peux courir 42 kilomètres et mettre 3 heures ou courir la même distance et mettre 6 heures, car le dénivelé peut être de 3 000 mètres. Dans les deux exemples, la distance sera la même, mais l'implication et l'entrainement nécessaires pour couvrir les besoins requis pour chacun d'entre eux seront différents", précise Muñoz.
Donc, un détail intéressant à retenir : n'hésitez pas à jeter un coup d'oeil sur les kilomètres hebdomadaires parcourus par les athlètes professionnels, car ils servent de ligne directrice pour avoir une idée du volume qu'ils font, étant donné que leurs performances sont plus équilibrées. Cependant, dans le cas spécifique des coureurs amateurs, cette variable change de manière significative car les différences de performance sont plus importantes.
En somme, tout coureur populaire qui se lance un défi sportif devrait recourir à des conseils professionnels qui établiront un plan d'entrainement individualisé, qui s'adapte à votre profil de coureur et à nos propres besoins, indépendamment des objectifs établis, que ce soit des courtes ou des longues distances.
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